Pardonnez ce titre un peu accrocheur et agressif, mais il reflète la réalité.
Au Sud de Prato en Toscane, sont installés de nombreuses usines textiles tenues par des dirigeants chinois et faisant travailler du personnel chinois.
Un
article du Corriere della Sera du 04/12/2013 dénonce les conditions de vie et de travail du personnel sur place, personnel chinois, en partie clandestin, exploité, travaillant, mangeant et dormant sur place, dans les odeurs de colle de caoutchouc et de friture mélangées. Une vie à l'intérieur de l'usine, sans échappatoire possible. Le jour, la nuit, le travail se poursuit, parfois des heures sous la lumière d'un simple néon.
Ces ouvriers travaillent souvent pour des grandes marques qui bénéficient du logo
Made in Italy.
Je vous livre quelques extraits :
Les ouvriers sont au moins une centaine. Des hommes, des femmes avec des enfants. Tous ont des tâches différentes. Certains travaillent tête baissée sur les machines à coudre, la tête bougeant au rythme de l'outil. Les logements sont tellement minuscules que, parfois, on ne parvient pas à écarter les bras. Oblongues et sales, ils recèlent la cuisinière minuscule avec sa bonbonne de gaz, la tasse des WC, un peu d'eau recueillie d'un tuyau de l'usine (privilège réservé aux plus chanceux), les autres se contentant d'un jerrican. Ce phénomène existe aussi ailleurs en Italie, au bord de la Brenta ou en Romagne, dans des usines fabricant des chaussures de luxe ou des canapés.
Ces pratiques sont connues et elles continuent. Dans ces conditions de travail et de salaire, les entreprises locales ne peuvent pas lutter et ferment les unes après les autres.
Le chômage attend les ouvriers italiens. L'esclavage attend les ouvriers chinois.
Et nous, qu'est-ce qui nous attend ?